La biodiversité urbaine est un terme qui semble contradictoire. Tandis que la biodiversité évoque la nature à l’état sauvage, « urbaine » rappelle l’aspect minéral et contrôlé de nos vies en ville. Ce concept de nature urbaine a vu le jour après la révolution industrielle au cours du mouvement hygiéniste du XIXème siècle, lorsque l’oppression du sauvage a atteint son paroxysme au sein des villes. On cherche depuis à implémenter davantage de vert à notre milieu de vie pour augmenter notre bien-être personnel. Cet acte de verdissement progressif des villes a eu pour conséquence le développement d’une nature anthropophile se mêlant et s’accommodant au mode de vie des humains pour subsister. Des parcs de verdure ont été construits au sein même du milieu urbain et les jardins personnels et partagés ont vu le jour, autorisant la faune et la flore la moins farouche à s’y installer.

Bien que la nature soit tolérée dans le tissu urbain, celle-ci n’en reste pas moins contrôlée. En effet, parcs et jardins sont gérés par l’homme, qui exerce donc une pression non négligeable. Ainsi restreintes, ce sont les espèces plus ubiquistes et résistantes aux perturbations extérieures qui se maintiennent en ville. Désireux de limiter notre impact sur la biodiversité, les citadins ont exprimé leur envie de laisser la nature libre de se développer indépendamment de la main de l’homme. Ainsi, on observe dans les villes davantage de constructions favorables à la biodiversité mais sans que l’homme ait un impact sur celle-ci, comme les façades végétalisées.

 

            La biodiversité des villes est donc une notion qui prend de l’ampleur ces dernières années mais son érosion continue son chemin, ainsi, les zones naturelles en centre-ville jouent elles un rôle de protection de la biodiversité ?

 

Dans un premier temps, nous définirons ce qu’est la protection de la biodiversité, ainsi que les enjeux liés à celle-ci dans le cadre urbain, dans un second temps nous analyserons les efforts menés dans ce but de protection. Enfin, nous conclurons sur cette problématique, en abordant les objectifs à fixer pour améliorer la relation entre la nature et les citadins.