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Suivi de végétation
La RNN de l'Etang du Grand Lemps
Lors de l'une des sorties naturalistes que j'ai réalisé durant ma formation, j'ai été amenée à réaliser un suivi de végétation ligneuse et de Sarracénie pourpre (Sarracenia purpurea). Cette étude a pour objectif de comparer l'évolution de la végétation avec un suivi réalisé en 2016 sur une même parcelle de tourbière.
Les ligneux (Bouleau pubescent, Chêne pédonculé et Bourdaine) colonisent la tourbière par le phénomène de succession écologique, qui fait tendre ce milieu ouvert vers un milieu fermé de végétation plus dense.
La Sarracénie en revanche est une plante envahissante qui colonise la zone au détriment d'une plante indigène, la Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), c'est pourquoi il est essentiel de suivre son évolution dans le temps.
Suivi et Résultats
Le suivi a été réalisé grâce à un quadrat de 10 mètres par 10 mètres subdivisé en 100 carrés d'1 mètre sur un mètre. Une fois l'étude de terrain réalisée, j'ai pu retranscrire les informations sur un logiciel de cartographie (Qgis). J'ai utilisé une légende similaire à celle utilisée lors du suivi de 2016 (Sarracénie est rouge, Bourdaine en bleu, Bouleau en vert et Chêne en noir) en ajoutant la taille des plants de ligneux, de manière à pouvoir comparer les deux rendus.
2016
2020
En premier lieu, on peut observer que le nombre de stations de sarracénies pourpres a explosé : on retrouve aujourd’hui des stations sur la totalité de la parcelle tandis qu’en 2016, on observait seulement quelques plants en diagonale. Sur le terrain, il était en effet difficile de circuler dans les différents carrés sans risquer de piétiner une sarracénie. De la même manière, on observe que les plants de bouleaux se sont dispersés sur toute la zone. En revanche on observe que les plants de bourdaine et de chêne ont peu évolué en 4 années.
Le milieu est donc bien en train de se fermer par la colonisation de la tourbière par les ligneux, particulièrement le bouleau. Des actions d’arrachage et de cerclage ont été réalisées autour de la parcelle dans le but de conserver l’ouverture de la tourbière. Concernant la sarracénie qui s’est bien acclimatée, des campagnes d’arrachage des fleurs avant fructification ont régulièrement lieu, régulant ainsi son expansion sur la tourbière. Cette EEE constitue un problème pour la réserve en se propageant au détriment d’essences endémiques comme la rossolis à feuilles rondes ou la sphaigne.