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Les milieux agricoles doivent-ils être des réservoirs de biodiversité ?

Introduction

En France, l’agriculture représente seulement 4,5% du PIB en 2003 et 1,5% en 2018. Pourtant, les SAU occupent aujourd’hui plus de 53% du territoire français. L’objectif premier de l’agriculture moderne est de nourrir la population mondiale en croissance permanente. La FAO estime une nécessité d’accélération de production agricole de 70% pour répondre aux besoins alimentaires de l’intégralité de la population mondiale. C’est l’une des raisons pour lesquelles certaines exploitations agricoles se tournent vers des pratiques intensives qui entraînent des conséquences très lourdes sur les écosystèmes et la biodiversité.

Les agrosystèmes sont pourtant une forme d’écosystème artificiel géré par l’homme et dans lequel les chaînons interagissent entre eux sur le modèle de la nature. L’inconvénient de ce système est qu’il n’est pas autonome, les sols étant dénués de vie, et les insectes pollinisateurs chassés, le cycle ne peut se compléter sans l’intervention de l’homme à l’aide de ses intrants.

L’érosion de la biodiversité est un problème actuel qui prend sa source dans le mode de vie de l’homme. L’étalement urbain, qui piétine les espaces naturels, l’utilisation excessive des ressources de la nature, la pollution et l’agriculture sont responsables d’une grande partie de la perte de biodiversité. La fragmentation des habitats et la perte de continuité écologique résultent des activités anthropiques.

 

Dans le contexte d’érosion de la biodiversité auquel la planète fait face, les milieux agricoles doivent-ils être des réservoirs de la biodiversité ?

     Nous étudierons cette problématique en trois parties : la première concerne la définition du terme de réservoir de biodiversité et des réseaux écologiques, dans une deuxième partie, il s’agira de mettre en opposition les deux notions, à savoir la biodiversité et le milieu agricole pour en déterminer la compatibilité. Et enfin dans la troisième et dernière partie, nous détaillerons les pratiques agroécologiques qui prennent en compte les deux notions, ainsi que les moyens de créer une collaboration durable.

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